Chirurgie esthétique de l’hypotrophie mammaire ou des seins insuffisamment développés
L’hypotrophie mammaire peut être soit constitutionnelle et primitive, soit faire suite à une diminution du volume mammaire (après grossesse ou amaigrissement).
L’intervention, chirurgie d’augmentation mammaire par prothèses, consiste à mettre en place un implant mammaire pour augmenter le volume du sein. On doit parfois, dans le même temps opératoire, corriger la ptose mammaire (sein tombant) associée afin de redonner, à la poitrine, une forme et un volume harmonieux. Cette intervention peut être envisagée dès 18 ans dans les formes majeures d’agénésie mammaire avec important retentissement psychologique.
FICHE D'INFORMATION / DOCTEUR ARNAULT LAXENAIRE
PLASTIE MAMAIRE D'AUGMENTATION
Chirurgie esthétique de l’hypotrophie mammaire ou des seins insuffisamment développés
Cette notice ne prétend pas à l’exhaustivité, mais donne quelques idées directrices.
L’hypotrophie mammaire peut être soit constitutionnelle et primitive, soit faire suite à une diminution du volume mammaire (après grossesse ou amaigrissement).
L’intervention, chirurgie d’augmentation mammaire par prothèses, consiste à mettre en place un implant mammaire pour augmenter le volume du sein. On doit parfois, dans le même temps opératoire, corriger la ptose mammaire (sein tombant) associée afin de redonner, à la poitrine, une forme et un volume harmonieux. Cette intervention peut être envisagée dès 18 ans dans les formes majeures d’agénésie mammaire avec important retentissement psychologique.
Les consultations préopératoires :
- La première consultation permet au chirurgien de prendre connaissance des attentes de la patiente ainsi que du retentissement esthétique et psychologique du problème. Un interrogatoire sur les antécédents médicochirurgicaux est indispensable. Le chirurgien plasticien examine ensuite sa patiente afin d’apprécier la qualité de la peau, l’importance de l’hypotrophie, de la ptose associée et d’une éventuelle asymétrie mammaire. Cet examen approfondi permet au chirurgien de proposer à la patiente une technique adaptée à son cas. La patiente pourra alors voir, palper et essayer, dans un soutien gorge d’essai, des prothèses de différents volumes afin de se rendre compte « de visu » de l’effet obtenu sur sa silhouette.
Bien entendu, les modalités de l’intervention, le type d’anesthésie, l’emplacement exact des cicatrices, la position des implants (pré, rétro-musculaires ou double plan), la forme (ronde ou anatomique), le type d’implant (silicone ou sérum physiologique), les suites postopératoires habituelles ainsi que les complications éventuelles seront exposées en détail à la patiente. Dans la majorité des cas, le Docteur LAXENAIRE met en place des implants de nouvelle génération, microtexturés, préremplis de gel de silicone en position rétropectorale dans la partie supérieure du sein et prépectorale dans sa partie inférieure. C’est ce que l’on appelle la technique du double plan ou « Dual Plan » des Anglosaxons, qui associe les avantages des techniques rétro et pré pectorales et donne au sein une forme très naturelle sans avoir à utiliser des implants anatomiques qui peuvent avoir tendance à tourner sur eux-même.
Il sera alors remis à la patiente une fiche d’information détaillée sur l’intervention prévue afin de compléter son information et lui permettre de mûrir sa réflexion « à tête reposée ».
- La deuxième consultation permet une réponse personnalisée aux éventuelles interrogations de la patiente. Un nouvel examen clinique permet de valider la proposition thérapeutique envisagée initialement, de réessayer les implants pour bien définir, d’un accord commun, leur volume définitif et de réaliser un bilan photographique complet. Un devis détaillé est toujours établi en double exemplaire.
En vue de l'anesthésie générale, il est souvent nécessaire de pratiquer certains examens préopératoires biologiques voire cardiologiques et d'avoir une consultation d’anesthésie.
Une mammographie récente est demandée (≤ 1 an). Il est plus prudent de suspendre toute contraception orale pendant au moins un mois avant l'intervention afin de diminuer les risques thromboemboliques. Aucun traitement contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
Le sein opéré d’une augmentation mammaire reste naturellement sensible aux variations hormonales et pondérales. L’allaitement reste possible mais est cependant déconseillé pendant l’année qui suit l'intervention. Le risque de cancer du sein n’est pas augmenté par l’intervention.
La cicatrice est inévitable et définitive mais reste très discrète. Elle est arciforme et siège idéalement au bord inférieur du sein, juste dans le sillon sous-mammaire. La cicatrice peut parfois faire le tour de l’aréole et même être associée à une cicatrice verticale ou en T inversé si une cure de ptose est envisagée dans le même temps. L’évolution des cicatrices est stéréotypée, souvent un peu rosées et visibles les trois premiers mois, elles s’estompent lentement au cours de la première année. Il faut les protéger du soleil et les masser souvent afin d’en améliorer la qualité et la souplesse.
L’intervention :
Elle dure en moyenne entre 45 minutes et 1 heure 30 (s’il y a une cure de ptose associée) et se pratique sous anesthésie générale. Il n’y a pas de drain à enlever sauf parfois en cas de cure de ptose associée.
L’hospitalisation :
Elle est d’une nuit et la convalescence d’une semaine environ. Il est nécessaire de porter un soutien-gorge de contention jours et nuits pendant un mois, durée pendant laquelle il convient d’éviter tout effort important. Il ne faut pas porter de charges lourdes les quinze premiers jours. On peut reprendre le sport au bout d’un mois.
Les suites postopératoires :
Elles sont simples dans l’immense majorité des cas. La douleur est en règle beaucoup moins importante que tout ce que l’on peut entendre (entre 1 et 4 sur une échelle de 10). Il s’agit, en fait, plus d’une sensation d’oppression due au pansement compressif post opératoire que d’une véritable douleur qui est parfois plus ressentie au niveau du dos que des seins… En post-opératoire immédiat, il ne faut pas s'effrayer :
- d’un aspect trop haut, volumineux, tendu et figé de la poitrine disparaissant au cours du premier mois,
- de gêne, en règle très modérée, surtout à l'élévation des bras,
- de troubles sensitifs (augmentation ou diminution), habituellement temporaires, au niveau des aréoles et de la région située entre l’aréole et le sillon.
Les soucis et complications :
Il s'agit d'une intervention chirurgicale qui comporte les risques de tout acte chirurgical, si minime soit-il. Certaines complications, bien que rares, restent possibles et peuvent nécessiter une seconde intervention (hématome, infection…). D’autres complications rarissimes pour ce type d’opération (phlébites, embolies pulmonaires…) dépendent plus des caractéristiques propres de chaque individu et de ses pathologies préexistantes.
Bien entendu, toutes les précautions pré, per et postopératoires sont prises afin de minimiser au maximum ces risques (arrêt de la contraception orale un mois avant l’intervention, antibiothérapie prophylactique peropératoire, lever précoce…)
Les soucis et complications directement en rapport avec les implants sont :
- Coque péri prothétique ou capsulite rétractile : le tissu cicatriciel qui se forme normalement autour de la prothèse peut se rétracter et comprimer celle-ci (4 à 5% des cas). Cela peut entraîner une dureté inhabituelle, des douleurs et, dans de rares cas, une déformation du sein. Il est alors nécessaire de réaliser une rupture chirurgicale de cette capsule sous anesthésie générale. Le chirurgien retire l’implant, le débarrasse de sa coque et, après examen, le replace ou le remplace.
- Perception tactile de la prothèse, en particulier dans les quadrants externes et inférieurs du sein,
- Apparition de plis, chez les patientes maigres, dans la partie supérieure des seins lors de certaines positions.
- Calcification des tissus qui entourent la prothèse (rare).
- Asymétrie: bien que tous les efforts du chirurgien soient destinés à obtenir la meilleure symétrie, certains facteurs comme la coque, le déplacement de l’implant ou une asymétrie anatomique peuvent causer une dissymétrie.
- Rupture de l’implant : pouvant survenir soit à la suite d'un traumatisme, soit à la longue.
- Dégonflement de l’implant : survenant à plus ou moins long terme avec les implants pré-remplis de sérum physiologique.
- Déplacement de l’implant : bien que l’implant ne doive pas bouger, un déplacement peut se produire en cas de choc ou de coque, en particulier avec les implants anatomiques.
- Bien qu'elles ne surviennent que chez un très petit nombre de patient, certaines des complications précédentes peuvent conduire à une seconde intervention.
- Gêne à la mammographie standard : les prothèses peuvent perturber la détection précoce des cancers du sein par mammographie, parce qu'elles peuvent masquer des lésions suspectes. La mammographie est plus difficile à réaliser et à interpréter avec des prothèses. Il est donc nécessaire de prévenir le radiologue afin qu’il utilise la technique la plus adaptée et multiplie les incidences de prise de clichés.
Il est actuellement bien établi que les implants mammaires n’ont pas une durée de vie illimitée (8 à 15 ans est une moyenne) et qu’une surveillance clinique et radiologique (échographies et/ou mammographies) des implants sur le long terme est indispensable afin de pouvoir remplacer, au bon moment, les implants abîmés par le temps. Le rythme de cette surveillance devra être de tous les deux ans les dix premières années puis de tous les ans ensuite.
Le suivi postopératoire :
Après sa sortie, la patiente sera revue par le chirurgien plasticien au huitième jour pour un premier contrôle. Il n’y a aucun fil à enlever, ceux-ci étant résorbables et placés sous la peau.
Les visites postopératoires suivantes au premier, troisième et sixième mois permettent de surveiller l’évolution. Un bilan photographique postopératoire sera réalisé vers un an.
En savoir encore plus avec les fiches d’informations de la SOFCPRE :
Bibliographie :
Manuel de chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique
Marc Revol, Jean-Marie Servant. Editions Pradel.
Dernière mise à jour le 20 mars 2023
Docteur Arnault LAXENAIRE - Chirurgien Plasticien qualifié en Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice.
C.H.P. Claude Galien. 20, route de Boussy, 91480 Quincy sous Sénart. Cs : 01-69-39-16-15 ou 01-69-39-91-91.
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